Migration de la confiance dans les pratiques informationnelles sur le Web (billet 3, cours 4)

 

Suite à ma lecture du module 4 du cours INF6107 : Web social, j’ai effectué des liens entre la matière et le contexte professionnel dans lequel j’étudie et je travaille c’est-à-dire les bibliothèques publiques. Dans ce module, il est question "des institutions de la crédibilité". J’ai tout de suite pensé que Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BanQ) serait pour le secteur de la bibliothéconomie québécoise une institution légitimante. Par le biais de son personnel qualifié, il est possible de produire et de "valider des quantités d’informations phénoménales"(Web social, cours 4). Et ce, puisque le personnel qui la compose est majoritairement issu de formation universitaire et collégiale. Prenons par exemple les bibliothécaires qui possèdent une maîtrise en science de l’information pour pouvoir exercer à titre de bibliothécaires.

Si l'on observe les statistiques dans StatBib, BanQ comptait en 2021 un nombre conséquent de 81 bibliothécaires à temps complet ainsi que 49 technicien. ne. s en documentations. Ce nombre permet de maintenir une qualité informationnelle qui année après année gagne en crédibilité auprès de ses différents publics. En plus, d’être une référence pour les professsionnel.le.s de l’information.

D'autre part, la crise que connait les médias de masse traditionnels abaisse la confiance des individus, le Web social gagne en popularité avec sa panoplie d’acteurs qui créent des contenus de qualités. Ceux-ci  sont souvent disponibles plus rapidement et surtout gratuitement. Le ton utilisé est plus informel et la présentation de l’information y est succincte afin de maintenir l’attention. C'est une forme d'affranchissement d’une masse critique de la population. Voyons cette masse comme des enfants qui quitteraient la maison familiale (désintérêt pour les médias traditionnels) afin de vivre leur propre expérience (création de contenus). Attention ces migrations peuvent entrainer des nouvelles pratiques. L’instantanéité ne rime pas toujours avec la validité de l’information. Cela peut causer des problèmes liés à la désinformation allant parfois jusqu’à scinder les populations en silo. Ce qui peut représenter un danger, tout comme il en a été question lors des élections présidentielles de Donald Trump.

En ce sens, je me suis intéressée à savoir, y a-t-il des institutions officielles qui luttent contre la désinformation liée au Web social? 

 

J’ai été agréable surprise de découvrir que BanQ a une page intitulé "À propos des fausses nouvelles" qui offre une compilation d’articles provenant de sources diverses portant sur "les enjeux de désinformation et d’éducation aux médias" (BanQ, 2022). Cette initiative est un bon exemple de garde-barrière (Module 4, Web social).

Pour conclure, je voudrais terminer par cette citation qui m'a amené à réfléchir à une position différente:

"L’affranchissement des utilisateurs face aux
médiateurs (documentalistes, bibliothécaires, journalistes, etc.) qui
filtraient l’information de qualité force aujourd’hui le
développement de nouvelles stratégies de tri (Module 4, Web social)."

Malgré la démocratisation de la recherche et la facilité croissante de trouver soi-même l’information grâce à la puissance des moteurs de recherche ainsi qu'aux nombres exponentiels d’informations disponibles sur le Web. Je tiens à réaffirmer la légitimité et l’importance des médiateurs tels que les bibliothécaires qui font non seulement figure de crédibilité, mais qui possèdent les connaissances nécessaires pour filtrer l’information. Ceci étant dit, la quantité d’informations disponibles méritent que tous les acteurs et utilisateurs du Web travaillent de concert à une information plus juste. Et pour ce faire, le principe du "capital de notoriété par l’hyperlien"(Module 4), qui est une des caractéristiques des blogues, est non négligeable dans l’équation.